Miles Kane...
Miles Kane peut être associé à plusieurs projets. Outre sa récente célébrité avec ses propres chanson et ses propres musiciens, il a tantôt fait partie d'un groupe (The rascals), tantôt d'un projet avec le chanteur des Arctic Monkeys, Alex Turner, nommé The Last Shadow Puppets.

La salle du 106 (encore elle...) accueillait ce soir de novembre (en période de fête foraine) Miles Kane et ses musiciens. Ayant découvert et beaucoup accroché avec ce chanteur et sa musique peu de temps avant, je me jette sur l'occasion, quitte à passer le concert non accompagnée.

Le concert n'était probablement pas complet mais l'ambiance promettait d'être très bonne.
Presque à l'heure prévue, la première partie, The Concrete Knives ( http://www.myspace.com/concreteknives ), entre en scène. C'est un p'tit bout d'femme au look légèrement androgyne, accompagnée de 4 musiciens/ d'une vingtaine d'année qui envahit la scène avec beaucoup d'entrain. Mélange entre pop eighties et mélodies acidulées, les chansons toujours entraînantes semblent être des hymnes, scandés à l'unisson par deux voix féminine et masculine.
Les chansons, dont la désormais célèbre "Brand new start" utilisée pour la dernière publicité télévisée de Boulanger, s'enchaînent sans nous laisser un moment de répis, ce qui ne peut que séduire ce public en quête de nouveaux sons.

Un entracte nous fait admirer le changement de scène (et oui, étant maintenant en Licence pro en Musique Actuelles je m'intéresse davantage à ces moments qui permettent au public de respirer un peu).

Et quelques dizaines de minutes plus tard, Miles Kane entre en scène, accompagné de ses quatre musiciens (un batteur, un bassiste, un claviériste chapeauté et un guitariste crooner tout droit sorti des années 70 avec des bretelles et les cheveux ultra laqués).
Avant de voir ces musiciens, nous pouvons vérifier que nous sommes bien au concert de M. Kane, par la présence de son nom qui clignote, écrit en gros, en fond de scène (pas du tout mégalo non....).
L'intégralité des chansons du premier album du chanteur se fait entendre, plus ou moins douces, plus ou moins réussies.
Miles Kane fait l'effort de nous sortir trois-quatre mots en français, dont le fameux "Wwouen" (Rouen pour les francophones), qu'il répète une bonne demi-douzaine de fois!
Les photos sont autorisées, les lumières sont jolies, le son est un peu trop fort (comme quasiment sur tous les concerts de Musique Actuelle) et les musiciens sont en plein forme.
Tout ça nous permet de profiter de ce très bon moment devant la scène et au bord de la Seine.

Apocalyptica...
Apocalyptica est un quatuor de violoncelles, dans un genre plutôt orienté métal. Très souvent, ils sont accompagnés d'un batteur pour leurs concerts. Ils se sont fait connaître principalement par leur reprise de Nothing esle matters de Metallica et ont eu l'habitude de jouer avec de nombreux chanteurs de divers groupes.

Premier concert de métal pour ma part, premier concert de musique "actuelle" pour Hadjar...
Nous arrivons donc devant la salle 10 minutes avant l'heure annoncée du début du concert : plein de gens tout de noir vêtu attendent déjà.
Quelques instants plus tard, nous voilà enfin dans la salle.

Dagoba assure la première partie. Ce groupe français de "power métal" fait du métal comme j'ai du mal à l'écouter...une voix qui ne chante pas vraiment, des guitares au son saturé et un batteur qui ... tape :-) 
Je comprends qu'on puisse aimer mais ce n'est pas vraiment ma tasse de thé...
Le groupe demande à un moment que le public fasse le mur de la mort (action qui consiste à séparer le public en deux, en laissant une allée vide au milieu, puis faire s'entrechoquer leurs corps au signal donné par un membre du groupe). C'est beau à voir...mais il faut être un habitué pour l'exécuter.

Le changement de plateau s'effectue sur de très longues minutes d'attente,
puis Apocalyptica entre en scène. On comprend tout de suite que la plupart des personnes présentes dans le public venaient pour les voir eux.
Un grand nombre de musiques/chansons s'enchaînent, avec de temps en temps un chanteur qui vient s'ajouter au groupe de violoncelles (qui était trio et non quatuor...). La virtuosité des musiciens se ressent immédiatement par leur jeu. Vers la fin du set, ils ont la bonne idée de jouer leur célèbre reprise de Metallica... ce qui met évidemment beaucoup de personnes en émoi.

Premier concert de métal donc...et sûrement le dernier, même si ce fût une belle expérience :D

Yann Tiersen...
Yann Tiersen, pour la plupart des monsieur/madame-tout-le-monde un peu mélomane, c'est le compositeur de la musique du film Le fabuleux destin d'Amélie Poulain.
Mais il n'a pas fait que ça en musique...il a également enregistré bon nombre de chansons originales pour composer plusieurs albums. Son style est plutôt orienté Rock.

Pour ce soir-là, nous arrivons comme d'habitude environ une heure et de mi avant l'ouverture des portes.
L'attente se fait d'abord dans la voiture et un peu dehors ensuite. Le public arrive doucement mais sûrement...puis les portes s'ouvrent enfin.
Des places debout, des places assises. On hésite quelques secondes et prenons le choix de rester debout (mauvais choix?...)
Une première partie, Nestorisbianca, nous plonge dans une bonne ambiance. Ce groupe est en partie composé de certains musiciens de Yann Tiersen.
Quelques chansons avec une batterie bien rythmée alimentent cette première partie plutôt agréable à écouter.
Les habituelles quelques minutes de changement de plateau nous font patienter tranquillement...pour ensuite laisser place à Yann Tiersen et ses musiciens.
Cet ensemble de six musiciens (voix/violon/guitare, deux claviers électroniques, batterie, basse, guitare) nous fait découvrir des chansons méconnues de M. Tiersen. Tantôt des passages A Capella (à 2/3 voix), tantôt de l'instrumental sur une longue durée, tantôt des chansons plus "classiques"....

Une très belle découverte partagée avec Edwige...même si je reste convaincue que ce genre de concert serait plus agréable assis et avec de bons bouchons d'oreille. :-)

Aaron & Radiosofa...
Aaron est un groupe français qui chante principalement en anglais et qui s'est fait connaître principalement par la présence de leur chanson "Lili" dans le film "Je vais bien, ne t'en fais pas"; puis par la présence du chanteur Simon dans le film "Tout ce qui brille".
Radiosofa est un groupe pop-rock Rouennais qui chante exclusivement en français.

Il est 19h quand je rejoins Pauline et Emilie (soit 1h avant l'ouverture des portes) et c'est avec surprise que je remarque qu'il y a particulièrement beaucoup de monde...
L'attente dans le froid se fait difficile et longue...et c'est avec bonheur qu'on s'installe dans la salle quelques instants plus tard.

Radiosofa assure la première partie.
Une très bonne redécouverte (je les avais vus deux fois auparavant) avec des tas de chansons à belles harmonies (parfois modales)...
Ils réussissent assez aisément à mettre l'ambiance avec leurs chansons tantôt calmes, tantôt agitées. Et nous font le plaisir de chanter un duo avec Helmut Tellier (chanteur de La maison Tellier) présent sur leur dernier album "Le souffle court".
Thomas, le chanteur, a une voix de ténor vraiment agréable à écouter.

Quelques minutes de pause pour les oreilles nous font discuter de cette prestation que mes deux accompagnantes ont toutes les deux beaucoup apprécié.

Puis une vingtaine de minutes plus tard, une lumière bleue envahit la scène et le noir se fait dans la salle, provoquant des cris et applaudissements de la part du public.
Les 5 musiciens (chanteur, 2 claviéristes, batteur, guitariste) entrent en scène et commencent leur set. Celui-ci est composé de chansons plus ou moins connues, façon intimiste ou "extravertie", toujours en anglais (à une ou deux exceptions près) et avec beaucoup de plaisir de la part des musiciens.
Simon, le chanteur, a une voix de basse très agréable à écouter et une pêche d'enfer (il sautille beaucoup et le moindre sourire de sa part fait entendre des hurlements dans la salle.
C'est après quelques saluts et une photo avec le public qu' Aaron s'en va, nous laissant plein de beaux sons dans les oreilles.

L'après-concert me fait encore remarquer la gentillesse de Radiosofa qui se prête sans problèmes au jeu des dédicaces.

Les nuits de l'Alligator...
Les nuits de l'Alligator, c'est un festival musical, joué dans plusieurs villes, nous faisant découvrir ou redécouvrir 3 groupes : Puta Madre Brother, Timber timbre, C.W. Stoneking.
Ce soir là, ils passent à Rouen.
Ayant découvert et eu un gros coup de coeur pour Timber Timbre quelques mois auparavant, c'est avec grande joie que je vois que cet ensemble joue à Rouen.

Le jour du concert, devant les portes, le public (avec une moyenne d'âge de 30 ans) s'agglutine, pour éviter le froid.
Les portes s'ouvrent enfin et c'est avec calme que toutes ces personnes entrent directement dans la salle ou vont consommer au bar.
Nous décidons avec Patrice de s'installer au bar en regardant une émission de radio qui s'enregistre en même temps dans un petit local près du bar, et dont le son est diffusé dans des haut-parleurs du hall. Les groupes se succèdent dans cette émission d'interviews et diffusions de chansons.
L'heure du concert approchant, nous entrons dans la salle pour voir les Puta Madre Brothers.
   Les Puta Madre brothers, ce sont 3 hommes au look déjanté qui chantent et jouent des instruments en même temps (comme beaucoup d'autres vous allez me dire) mais c'est une musique plutôt genre dansante. Le public adhère assez rapidement à cette musique.
Personnellement, je n'ai pas trop aimé. D'autant plus que j'étais venue spécialement pour Timber Timbre : je les attendais de pied ferme.
Après cette première partie, nous avons droit à quelques minutes d'entracte.
Puis les Timbre Timbre entrent enfin suc scène.
   Timber Timbre, ce sont 2 hommes et une femme, dont les chansons sont en anglais. Ils s'accompagnent à la guitare, au violon, au clavier et autres étranges instruments. Leurs musique est plutôt du genre planante, un peu répétitive, douce et avec de nombreuses pédales (tout ce que j'aime...) Malheureusement, quelques problèmes de pédale loop et de micros ne les favorisent pas pour leur prestation.
Quelques minutes d'entracte nous font ensuite la transition avec le dernier groupe : C.W. Stoneking.
   C.W. Stoneking, ce sont 6 musiciens, genre Blues pur. Autrement dit, en les écoutant chanter et en fermant les yeux, on imaginerait très bien des images en noir & blanc, un micro "de studio", un son un peu "vinyleurx" avec plein de craquements en plus... bref, ils sont une très belle découverte.

C'est avec satisfaction que nous repartons de cette salle dont cette soirée restera un très bon souvenir.